Les Digital Detox, cette nouvelle espèce qui fuit Internet
Une nouvelle catégorie de personnes est en train de faire son
apparition : les Digital Detox. En quête de rupture avec la surconnexion
ambiante, ces internautes représentent de nouveaux défis pour les
marques.
En France, il existe 9,3 millions de personnes
déconnectées, soit 18,3% de la population. Ces déconnectés se partagent
en trois catégories :
-
Les « Digital Outsiders » qui sont exclus et sont des victimes de la fracture numérique
-
Les « Digital Worried » qui ont peur d’être espionnés sur Internet et donc le fuient
Dans un pays où 74% des habitants possédant un accès
internet se connectent tous les jours et où 41% avouent ne pas pouvoir
s’en passer plus de trois jours, les Digital Detox (DD) représentent
aujourd’hui une minorité de personnes.
Un nouveau public
Bien que 62% des Français avouent avoir envie de se
déconnecter, ils sont assez peu à franchir le pas. Le profil type du DD
est une personne de 25 à 49 ans, possédant des diplômes et que l’on peut
classer dans les CSP+. Ce sont des gens qui utilisent régulièrement
internet et qui ressentent le besoin d’en décrocher pour diverses
raisons, notamment l’envie de retrouver une « vraie » vie, lire, voir
des amis, sortir…
Profitant de ce phénomène récent, des entreprises ont
décidé d’exploiter ce filon. Il existe, par exemple, des centres
spécialisés comme Re-Start, qui permettent de faire une véritable cure
de désintoxication de l’internet. On peut également trouver des tour
operators qui proposent des voyages loin de toute connexion possible.
Cependant, ces DD représentent une baisse potentielle de clients pour
les marques qui visent de plus en plus sur la communication Web.
Vers une nouvelle façon de communiquer
Véritable enjeu, les marques n’ont pas attendu pour
développer diverses communications afin de toucher ce nouveau public.
Par exemple, Burger King a lancé en 2009 une opération « Vous aimez vos
amis mais vous aimez encore plus le Whopper » qui consistait à supprimer
dix de ses amis Facebook
pour gagner un burger. D’autres marques prennent aussi ce créneau en se
centrant sur l’usage de l’objet et/ou en se moquant de ceux qui font
des produits ultra-connectés et, au final, pas vraiment utiles.
Mis à part ces quelques coups de communication
originaux, les marques vont devoir s’adapter à ce nouveau public
grandissant et proposer de nouveaux moyens de communication. La tendance
qui semble se dégager est une communication moins lourde, plus concise
et plus transparente. Le modèle extrêmement dense et intrusif
d’aujourd’hui semble plus avoir vocation à faire fuir les Digital Detox.
Toutes ces informations sont tirées d’un slide très intéressant réalisé par l’agence Dagobert.