L’Allemagne veut faire payer Facebook pour les fake news

Le gouvernement allemand veut proposer une loi obligeant Facebook à payer 500 000 euros pour chaque canular.


Si Facebook n’est pas l’auteur des fake news qui se sont rapidement propagés sur la toile aux Etats-Unis et qui auraient aidé Donald Trump à gagner l’élection, il est cependant accusé de ne pas avoir suffisamment agi pour empêcher cette propagation.

Depuis, le numéro un des réseaux sociaux a presque fait un mea culpa et dernièrement, il a même annoncé quelques mesures concrètes contre les fake news. Parmi celles-ci, il y a un nouvel indicateur placé sur les vignettes des liens indiquant à l’utilisateur qu’une info fait l’objet de contestations par une organisation de fact-checking.

Mais visiblement, tous les discours de Facebook n’ont pas suffi pour rassurer l’Allemagne. L’Etat européen craint qu’à l’instar des électeurs américains, les électeurs allemands soient manipulés avec les fake news (peut-être même par la Russie).

L’année prochaine, l’Allemagne organisera de nouvelles élections parlementaires. L’enjeu est important puisque c’est après ces élections qu’on saura si Angela Merkel restera ou non chancelière de l’Allemagne.

Et visiblement, son gouvernement a déjà un plan pour éviter que les fake news se propagent sur Facebook. En effet, celui-ci entend proposer une loi qui pénalisera le numéro un des réseaux sociaux pour chaque canular.

« Si après une vérification pertinente, Facebook ne supprime pas la publication fautive dans les 24 heures qui suivent, alors il devra subir une sanction sévère de 500 000 euro », décrit Thomas Oppermann, un responsable du parti social-démocrate dans une interview avec Der Spiegel.

« Facebook gagne un montant astronomique grâce aux fake news. Une entreprise qui gagne des milliards grâce à internet a également des responsabilité sociale », argumente quant à lui un responsable des services de renseignement allemands, cité par Bild.

Même Angela Merkel avait déjà exprimé ses inquiétudes concernant les fake news, lors d’une intervention devant le parlement. « Quelque chose a changé – alors que la mondialisation avance, le débat (politique) a lieu sur un environnement médiatique complètement différent. Les opinions ne sont plus formés de la même manière qu’elles l’étaient il y a 25 ans, déclarait la chancelière, citée par AFP. Aujourd’hui, nous avons les sites de fausses information, les bots et le trolls […] ».

(Source)

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