Évolution technologique : les prédictions de Microsoft pour 2016 et 2026


Quelles seront les innovations à attendre en 2016 ? et dans dix ans ? Seize chercheurs de chez Microsoft ont répondu à la question.

En 1991 naissait Microsoft Research, une division dédiée à la recherche pluridisciplinaire qui rassemble aujourd’hui plus de 1.000 scientifiques dans différents laboratoires répartis à travers le monde.

Pour célébrer les 25 ans de cette entité en 2016, Microsoft a décidé de mettre un coup de projecteur original sur ses travaux avec plusieurs initiatives.

La première a été la publication le mois dernier d’un recueil de nouvelles de science-fiction écrites par quelques-uns des auteurs les plus réputés du moment qui ont eu accès aux laboratoires de Microsoft Research. Intitulé Future Visions, l’ouvrage est disponible gratuitement en anglais sous forme de livre électronique. On peut y découvrir des textes d’Elizabeth Bear, David Brin, Ann Leckie, Jack McDevitt ou encore Robert J. Sawyer qui content des récits basés notamment sur l'informatique quantique, la traduction en temps réel et l'apprentissage automatique.

Ces thématiques se retrouvent évidemment dans les prédictions que seize chercheurs Microsoft viennent de livrer. Il leur a été demandé de dire quelles seraient, selon eux, les grandes avancées technologiques à attendre en 2016 et en 2026. Voici notre sélection parmi ces seize visions.


Pour célébrer les 25 ans de sa division Microsoft Research, le géant nord-américain a ouvert ses laboratoires à plusieurs auteurs de science-fiction. De là est né un recueil de nouvelles intitulé Future Visions qui est diffusé gratuitement en format numérique. 

La cryptographie quantique monte en puissance


En 2026, la cryptographie quantique, et plus précisément la distribution de clés publiques de chiffrement basée sur la physique quantique, devrait être généralisée dans pratiquement tous lesprotocoles de sécurité existants. Cela concernera principalement les systèmes de communication et le commerce électronique. 2016 devrait voir une étape clé vers cette transition. Il s’agira de la démonstration d’une connexion TLS chiffrée de bout en bout à l’aide d’une clé publique quantique à la fois pour les échanges et l’identification.

L’intelligence artificielle de plus en plus présente


Dès l’année prochaine, d’importants progrès en matière d’apprentissage automatique, et plus particulièrement du deep learning (apprentissage profond), devraient faire encore progresser les systèmes de traduction et de traitement du langage naturel. Le chercheur Chris Bishop pense qu’en 2026, nous disposerons de systèmes de traduction couvrant toutes les langues européennes et dont la qualité sera équivalente au langage humain.

Mais les équipes de Microsoft Research pensent que ce sont les sciences en général qui bénéficieront le plus des progrès de l’intelligence artificielle, en particulier la médecine et la biologie. Ainsi, par exemple, les mécanismes du cancer seront déchiffrés avec plus d’efficacité grâce à ce que la chercheuse Jasmin Fisher nomme la « biologie exécutable ». Cette méthode consiste à considérer le comportement des cellules comme des programmes dont peut alors extraire les algorithmes de fonctionnement (voir à ce propos notre dossier Quand biologie et finance se rencontrent grâce aux mathématiques). Et, selon Jeannette Wing, vice-présidente de Microsoft Research, les chercheurs seront même en mesure de programmer des cellules vivantes.

Une dose d’éthique dans la science des données


Pour la chercheuse Kate Crawford, 2016 sera l’année où l’on commencera à instaurer des garanties sur les procédures des systèmes de big data qui touchent notamment la santé, au logement et à l’emploi. Selon elle, dans dix ans de cela, « l’avancée clé sera que chaque programme de sciences des données aura un programme d'éthique de données ».

L’internet des objets au service de l’environnement


Grâce à des capteurs longue portée et basse consommation, nous disposerons de « tableaux de bord numériques sur l’état de la nature qui nous permettront de surveiller en permanence lepouls de la vie sur Terre », explique le chercheur Lucas Joppa. Celui-ci avait déjà présenté à Futura-Sciences ses travaux sur des étiquettes électroniques munies d’un GPS, destinées à suivre les déplacements des animaux.

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