La double exposition
Source : phototrend
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Source : 1point2vue
La double exposition est une technique qui vient de la photo argentique. Elle consiste à prendre deux photos sans déplacer la pellicule entre les deux. Une portion de la pellicule est donc exposées deux fois d’où le nom. Le résultat est alors un mélange où deux images sont fusionnées.
Avec le numérique, il est toujours possible de pratiquer cette technique. Certains appareils proposent même cette option directement (fouillez dans votre modes d’emploi, la fonction peut être bien cachée !).
Si votre appareil ne permet pas la double exposition, ce n’est pas grave car il est possible de le faire en post-traitement. C’est ce que nous allons voir dans ce tutoriel en utilisant Gimp.
Voici ce que nous allons obtenir:
A partir de ces deux photos:
Cependant, cette précaution est facultative car il est également possible de réduire la luminosité après coup. C’est ce que nous allons faire dans ce tuto car les images d’illustrations n’ont pas été spécialement prévue pour être fusionnées.
Ouvrez la première photo dans Gimp puis ouvrez la seconde dans le même document: Menu Fichier > Ouvrir en tant que calque.
Pour que les deux images fusionnent, passez le calque supérieur en mode de fusion « addition ».
Et voila ! Vous avez là une double exposition !
On pourrait s’arretter là sans problème mais pour cet exemple, nous allons aller un peu plus loin. Tout ce qui entoure le personnage est cramé. C’est normal, comme la photo du portrait est en contre jour, tout le contour est très clair. Il se passe alors le phénomène de surexposition dont je vous ai parlé plus haut.
Pour réduire la luminosité, nous allons appliquer une correction de courbe sur le calque qui contient la photo du portrait. Activez ce calque puis lancez l’outil courbe: menu Couleurs > Courbes. Nous allons baisser la luminosité et particulierement dans les tons clairs. Pour ça, déformez la courbe de cette façon:
Validez la courbe et vous obtenez alors le résultat final :
Notez que je n’ai traité ici que le coté technique de la double exposition. Mélanger deux photos ne suffit pas pour obtenir une photo réussie ! Reste à travailler la composition, le message, les couleurs, les contrastes…
On vous a parlé du projet Double Exposition de Monsieur M
dans un article précédent, alors c’est l’occasion rêvée pour vous
parler de cette technique photographique un peu particulière qu’est la
double exposition.
La double exposition (ou surimpression) est un procédé qui permet de superposer deux images prises à deux moments différents pour n’en faire qu’une seule.
Cette technique existait déjà à l’époque de l’argentique, et on
retrouve cette option sur certains appareils numériques actuels. Le
terme « double exposition » provient de la technique utilisé avec un
appareil argentique, que nous allons expliquer dans le paragraphe
suivant.
Réaliser une double exposition avec un appareil argentique
Pour réaliser une double exposition, il y a deux méthodes possibles en argentique.
Si votre appareil est compatible et vous propose cette option, le procédé est simple : passez en mode « exposition multiple »
(se référez à votre manuel, la fonction se symbolise par deux
rectangles se chevauchant) avant de réaliser une double exposition. De
cette manière, le film n’est pas avancé après votre premier déclenchement, et la deuxième photo sera « exposée » sur le même morceau de pellicule,
ce qui crée donc une « double exposition ». Certains appareils
proposaient jusqu’à 9 déclenchements sur le même morceau de pellicule,
créant des photos parfois très peu compréhensibles…
Mais comment réaliser une double exposition avec un appareil qui, à priori, ne le permet pas ?
Certains appareils argentiques disposent d’un petit bouton en dessous du boitier qui permet de libérer le film afin de le rembobiner.
Il vous suffit donc de prendre votre première photo, d’appuyer sur ce
bouton en vérifiant bien qu’il est resté enclenché, puis il vous suffit
de tourner la molette pour passer à la vue suivante, mais le film reste sur la vue actuelle. Malin, non ?
Quelques précautions à prendre en réalisant une double exposition
Chaque exposition supplémentaire imprime de la lumière sur la pellicule. Prenez donc soin de ne pas saturer la pellicule avec trop de lumière, en restant dans la limite de la sensibilité de votre film. Pour éviter cela, il faut diminuer l’exposition de chaque vue. Par exemple, pour la deuxième exposition, sous exposée de 1.0 IL, pour la troisième exposition de 1.5 IL, etc…
Réaliser une double exposition en chambre noire
Une autre méthode consiste à passer par la chambre noire pour réaliser une double exposition.
Je ne vais pas rentrer dans le détail mais c’est assez simple (dans
l’idée, car en pratique cela se corse car il faut être très méticuleux).
Il vous suffit d’utiliser deux négatifs et les placer en « sandwich »,
gélatine contre gélatine, dans le support du négatif, et d’effectuer
l’agrandissement. En pratique, je ne suis pas un spécialiste, mais
l’idée est là. Si quelqu’un souhaite détailler cette étape, n’hésitez
pas à nous laisser un commentaire.
Réaliser une surimpression avec un appareil numérique
Pour réaliser une surimpression (ou une
exposition multiple), c’est le même principe en numérique qu’en
argentique, sauf que cette fois-ci l’appareil prend deux photos
distinctes (ou plus) et les combines de manière logicielle. Sur de
nombreux appareils, il est possible de faire 2, 3 voir 9 expositions sur
une seule et même image finale.
Il existe également certains filtres permettant d’effectuer une double exposition sans superposer deux images. Par exemple, chez COKIN, le filtre P346
permet de séparer l’image en deux : le filtre comporte une moitié qui
obstrue l’objectif, permettant de composer une image en deux parties.
Réaliser une surimpression en post-traitement
Enfin, il est également possible de réaliser une surimpression en post-traitement
en utilisant un logiciel de retouche d’image comme Photoshop ou The
GIMP. Il vous suffit de créer autant de calques que le nombre de photos
souhaitées pour votre surimpression, et de jouer sur l’opacité de ces
calques.
Toutes les combinaisons sont possibles,
et ce travail est très difficile car le résultat dépend très souvent de
la manière dont vous organiser vos calques (premier plan, arrière plan,
…). Vous pouvez également jouer avec les masques de fusion en dégradé
sur les calques pour masquer certaines parties.
Quelques conseils esthétiques
Pour aborder la double exposition, il faut prendre en compte quelques règles très importantes :
- la composition de vos images joue un rôle très important. Si votre première image possède une zone foncée en bas et une zone claire en haut, votre deuxième prise de vue devra être composée d’une zone claire en bas et d’une zone plus foncée en haut, sinon vos deux photos vont se mélanger et aucun élément des deux ne ressortira.
- réfléchissez un minimum à ce que vous voulez faire avant d’appuyer sur le déclencheur. Pensez aux formes que vous voulez faire ressortir, à la manière dont les deux images vont être superposées.
- essayez de prendre une photo avec le flash, et l’autre sans.
- vous pouvez cependant laisser parler votre imagination, et même votre chance, et vous verrez peut être un miracle se produire
Conclusion
Au final, la double exposition n’est pas
une technique nouvelle, mais beaucoup la redécouvrent avec la facilité
des appareils photos numériques. Et si la double exposition est très
souvent faite à l’aveuglette, et que le résultat est assez souvent
décevant… cela ne vous empêche pas de réessayer pour avoir un résultat
qui vous convient.
Pour finir, voici un ensemble de photos réalisées en sous exposition (de manière matérielle ou logicielle).
Je vous invite à aller visiter le groupe Double Exposure sur Flickr.
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Source : 1point2vue
La double exposition est une technique qui vient de la photo argentique. Elle consiste à prendre deux photos sans déplacer la pellicule entre les deux. Une portion de la pellicule est donc exposées deux fois d’où le nom. Le résultat est alors un mélange où deux images sont fusionnées.
Avec le numérique, il est toujours possible de pratiquer cette technique. Certains appareils proposent même cette option directement (fouillez dans votre modes d’emploi, la fonction peut être bien cachée !).
Si votre appareil ne permet pas la double exposition, ce n’est pas grave car il est possible de le faire en post-traitement. C’est ce que nous allons voir dans ce tutoriel en utilisant Gimp.
Voici ce que nous allons obtenir:
A partir de ces deux photos:
Prise de vue
Ce traitement fonctionne de la même façon qu’en argentique: il faut prendre deux photos puis les fusionner. Hors ce procédé entraîne souvent une sur-exposition qui risque de cramer certaines zones de l’image (en fusionnant des image, les quantités de lumière s’ajoutent). Pour la prise de vue, il est donc préférable de légèrement sous-exposer (-1Ev environ) pour éviter ce risque.Cependant, cette précaution est facultative car il est également possible de réduire la luminosité après coup. C’est ce que nous allons faire dans ce tuto car les images d’illustrations n’ont pas été spécialement prévue pour être fusionnées.
Manipulation
Vous allez voir, la manipulation est très simple.Ouvrez la première photo dans Gimp puis ouvrez la seconde dans le même document: Menu Fichier > Ouvrir en tant que calque.
Pour que les deux images fusionnent, passez le calque supérieur en mode de fusion « addition ».
Et voila ! Vous avez là une double exposition !
On pourrait s’arretter là sans problème mais pour cet exemple, nous allons aller un peu plus loin. Tout ce qui entoure le personnage est cramé. C’est normal, comme la photo du portrait est en contre jour, tout le contour est très clair. Il se passe alors le phénomène de surexposition dont je vous ai parlé plus haut.
Pour réduire la luminosité, nous allons appliquer une correction de courbe sur le calque qui contient la photo du portrait. Activez ce calque puis lancez l’outil courbe: menu Couleurs > Courbes. Nous allons baisser la luminosité et particulierement dans les tons clairs. Pour ça, déformez la courbe de cette façon:
Validez la courbe et vous obtenez alors le résultat final :
Conclusion
Pour cette technique, la principale difficulté n’est pas la fusion en elle-même mais la gestion de la luminosité. S’il est possible de la gérer lors de la prise de vue, le numérique offre la flexibilité de la modifier lors de la fusion.Notez que je n’ai traité ici que le coté technique de la double exposition. Mélanger deux photos ne suffit pas pour obtenir une photo réussie ! Reste à travailler la composition, le message, les couleurs, les contrastes…