Facebook et Apple aussi dangeureux que la censure du Net en Chine

Source : IT espresso


Sergey Brin (Google) : Facebook et Apple aussi dangeureux que la censure du Net en Chine


Le co-fondateur de Google Sergey Brin a mis en garde contre les différents dangers qui menacent la liberté sur Internet, au rang desquels se placent les Etats et les jardins fermés de Facebook ou Apple.




Sergey Brin, co-fondateur de Google qui gère aujourd’hui les projets de recherches les plus avancés de la société Internet, a dévoilé sa liste des dangers qui menacent la liberté sur Internet.
Il livre ses pensées dans une interview accordée au journal britannique The Guardian pour une série d’articles intitulée « La bataille pour Internet ».

Il considère que « de très puissantes forces se sont alignées contre l’Internet ouvert, de tous les côtés et à travers le monde entier. »
« Je suis plus inquiet que je ne l’ai jamais été par le passé. C’est effrayant, » ajoute-t-il.
Car la restriction de la libre circulation des informations est combattue par les gouvernements effrayés par sa capacité à organiser les opposant et à partager les informations.
Mais aussi par des firmes du Web elles-même qui multiplient les plates-formes fermées.
Du côté des gouvernements, la menace est partout.
En Chine, le « Grand Pare-feu Chinois » sert d’outil étatique pour exercer la censure.
L’Iran pourrait tout simplement créer son propre Internet indépendant.
« Il y a cinq ans, j’ai déclaré qu’il était impossible pour la Chine ou l’Iran de bloquer l’Internet pendant longtemps. Le génie ne pouvait pas être remis dans sa bouteille », esquisse Sergey Brin.
  »Mais, maintenant, dans certains endroits, ils y sont arrivés. »
Mais même dans les pays dit occidentaux, on voit apparaître des projets de loi très inquiétants pour lutter contre le piratage ou introduire des formes de censure, considère Sergey Brin.
Le co-fondateur de Google prend sa casquette de défenseur des libertés sur le Net voire des données personnelles.
Ce qui n’est pas évident à admettre au regard de la légèreté de Google dans ce domaine.
« Nous résistons beaucoup ; nous sommes parfois capables de rejeter certaines de ces requêtes. Nous faisons tout ce qui est possible pour protéger les données« , assure-t-il.
« Si nous pouvions utiliser une baguette magique qui nous libérerait de la loi américaine, ce serait génial. »
« Si nous pouvions nous situer dans une juridiction magique à travers laquelle tous les peuples du monde auraient confiance, ce serait super… Nous faisons tout ce que nous pouvons. »
Sergey Brin aurait été un des principaux artisans du pseudo-retrait de Google de Chine, sur fond de censure et de piratage de comptes Gmail d’officiels du gouvernement américain et d’opposants politiques.



Mais outre les volontés de censure et de contrôle des gouvernements, les entreprises du Web elles-même participent à un écartèlement du World Wide Web.

Il en résulte des « jardins fermés » comme ceux de Facebook et d’Apple.
« Il y a beaucoup à perdre. Par exemple, aucune des informations des applications ne sont pas accessibles par les moteurs de recherche. Il est impossible de les rechercher. »
Toujours selon le co-fondateur de Google, le moteur de recherche a pour vocation de rendre facilement accessible toutes les informations du monde, d’où l’incroyable succès du moteur de recherche.
Ce serait impossible à reproduire ce parcours dans un monde numérique dominé par Facebook.
« Il faut jouer avec leurs règles, qui sont très restrictives », se lamente-t-il.
« Le type d’environnement dans lequel  nous avons développé Google, la raison même qui nous a permis de développer un moteur de recherche, c’était la grande ouverture du Web », commente-t-il.
« Une fois que vous mettez trop de règles, ça bloque l’innovation. »
Il a aussi critiqué Facebook sur le fait que la plate-forme sociale limite la facilité avec laquelle ses utilisateurs peuvent récupérer leurs données pour passer à un service concurrent.
Sur ce point, Google assure qu’il a toujours laissé ses utilisateurs passer à la concurrence.
Tandis que le réseau social de Mark Zuckerberg en a largement profité : « Facebook aspire les contacts Gmail depuis des années. »
C’est sûr : La bataille avec la prochaine introduction en Bourse de Facebook va s’accentuer.

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