Un pas de plus de Google vers le social search avec « +1 button »

Source: mediasociaux.fr


Présentation du bouton +1 par Google:
 http://www.google.com/+1/button/

Initiée il y a quelque temps, Google poursuit son processus de transformation vers une utilisation plus poussée des médias sociaux. En quoi est-ce une révolution ? Parce que Google est une société d’ingénieurs qui a bâti son empire sur son algorithme, injecter de l’humain dans cet algorithme est une démarche contre nature (après tout les humains sont perfectibles et partiaux).



Si le débat est aujourd’hui enlisé sur le terrain de la recherche sociale (au sujet de laquelle je suis partagé : Mythes et réalités de la social search), les équipes de Google sont petit à petit en train d’avancer leurs points et de faire une stratégie de contournement pour ne pas affronter Facebook en concurrence directe.

Annoncé en début d’année (Introducing the +1 button), le bouton +1 est enfin disponible pour l’ensemble des sites du web. Le principe de ce bouton est de permettre aux internautes de déclarer leur appréciation d’un article, d’un produit, d’une vidéo… en cliquant sur le bouton +1. Ces appréciations sont ensuite centralisées sur le profil des utilisateurs :



L’objectif affiché de Google est de vous apporter du trafic et de la visibilité « Votre site se démarque« . Cependant, vous vous doutez bien que ces +1 ont également servir à autre chose et notamment à pondérer les résultats de recherche. Il n’est donc pas tant question de partager des bonnes trouvailles que d’améliorer encore plus la pertinence des résultats de recherche : Google +1, Facebook Likes and the Web Commerce Battle. L’objectif inavoué est de bénéficier du levier social dans le processus d’achat des internautes. En d’autres termes : éviter que les internautes ne changent d’habitude et commencent leur recherche de produits ailleurs que sur Google.

Aujourd’hui, les internautes en quête de contenus pour alimenter leur décision d’achat se tournent encore très largement vers Google : Google Is Much More Important Than Facebook For Purchasing Decisions.


Les sites visités en priorité pour faire un achat
L’avance confortable dont Google bénéficie suffirait à le mettre à l’abri, mais les équipes préfèrent anticiper un retournement de situation et prendre en compte le graph social dans les résultats de recherche.

Avec ce bouton +1, Google cherche surtout à valoriser les contenus présents dans son index, donc les contenus en dehors de Facebook. Il faut dire que les 700M d’utilisateurs de la plateforme sociale ainsi que les temps de connexion moyens ont de quoi inquiéter, voilà pourquoi ils craignent que Facebook ne devienne le nouvel intermédiaire entre les internautes et les e-commerçants.

Autre nouvelle importante, l’acquisition de PostRank : Google Acquires PostRank, An Analytics Service For The Social Web. Au commencement, PostRank était un service d’analyse de la popularité des articles de blog, cette popularité était représentée sous la forme d’une note de 1 à 10 :


Les articles les plus populaires par PostRank
Puis le service a évolué en proposant une offre de social analytics (pour mesurer l’influence de vos articles) et une plateforme d’intermédiation entre les annonceurs et les producteurs de contenus. Avec ce rachat, Google se dote d’un outil performant de mesure de la popularité des articles de blog. Pourquoi se soucier des articles des blogs à une époque où l’on ne s’intéresse qu’à Facebook ? Tout simplement parce que Facebook est une coquille vide (De la qualité des contenus sur Facebook) et que les contenus influant réellement sur la décision d’achat ne se trouvent pas sur Facebook ou Twitter (Recommandation produits, la blogosphère loin devant Facebook et Twitter).


De plus, en rachetant PostRank, Google se dote également d’un outil de social analytics qu’il va pouvoir intégrer à sa plateforme Google Analytics (qui, rappelons-le est née de la fusion d’Urchin et de Measure Map, un outil dédié aux blogs). Entre les boutons +1 et les données de PostRank, Google va donc être en mesure de proposer aux annonceurs une solution complète pour analyser leur présence sur les médias sociaux ainsi que l’impact de leurs contenus. Précisons au passage que mettre au point une offre fiable dans ce domaine n’est pas chose aisée, car même des mastodontes de l’analyse d’audience traditionnelle comme Omniture ne sont pas encore tout à fait prêts (la solution Adobe SocialAnalytics ne sera disponible qu’au dernier trimestre 2011).

Je commence réellement à douter que Google sorte un jour un réseau social de grande envergure pour directement concurrencer Facebook (mis à part Orkut qui est un cas spécial). Il semblerait que les équipes tentent plutôt d’injecter du social dans les différents services. L’étape ultime de cette évolution sera donc de rassembler tout ça en une couche sociale unifiée, et ce chantier semble déjà bien avancé…

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